Jeudi 17 Octobre 2024

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ESS

Les fans souhaitent l’arrivée d’une entreprise

Au moment où l’ES Sétif réalise d’excellents résultats, on assiste à une passivité de la part des pouvoir publics. Ces derniers ne font rien pour résoudre les problèmes financiers de ce club, dont sa société sportive (SSPA-Black Eagles) est pratiquement au bord de la faillite. Pourtant, les ministères, de l’Energie et des Mines et de la Jeunesse et des Sports n’ont pas hésité à se mettre à l’écoute des supporters du MC Alger et à prendre en charge leurs doléances.

Paradoxalement, les fans du club n’hésitent pas à exiger, ni plus ni moins, le départ du principal pourvoyeur de fonds du club, Sonatrach, alors que ceux de l’Entente multiplient les appels pour que leur équipe favorite bénéficie de l’apport financier d’une société étatique pour l’accompagner dans ses projets sportifs. Une situation qui n’a pas échappé aux supporters de l’Entente, lesquels n’arrivent pas à expliquer le deux poids, deux mesures des responsables. «Les problèmes de l’ESS, qui a de tout temps honoré les couleurs nationales, ne semblent pas déranger les pouvoir publics. Malgré les cris de détresse et les appels des dirigeants de l’Entente, un club noyé par le poids des dettes, la situation catastrophique de l’équipe phare des Hauts Plateaux n’a jamais été prise en charge par les hautes instances. Nous dénonçons l’indifférence des autorités n’ayant toujours pas placé le club le plus titré d’Algérie sous la coupe d’une grande entreprise nationale. Le moment est venu pour rétablir l’Aigle noir dans ses droits et mettre fin à cette injustice», fulminent de nombreux fans du club phare de la capitale de Sitifis où les dettes de la nouvelle direction dépasseraient, nous dit-on, les 25 milliards de centimes. D’ailleurs, le club n’arrive même pas à régler une dette de 1,5 milliard de centimes pour que l’entraîneur Nabil El-Kouki puisse bénéficier des services des trois recrues hivernales, Abdelmoumen Djabou, Mohamed Khoutir Ziti et Nacer Eddine Benlebna. La deuxième partie de la saison a commencé à peine et le club sera certainement confronté à d’onéreuses dépenses. Une chose est sûre, les supporters craignent pour leur équipe.

Larbaoui divise le conseil d’administration

Les problèmes financiers et l’absence de sponsors ont donné un coup de massue au conseil d’administration, présidé par Abdelhakim Serrar, qui s’est finalement rétracté. Sa dernière démission n’a pas dépassé le cadre de la toile. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la nomination de Brahim Larbaoui, patron de Tropic Tours, l’agence ayant pris en charge les voyages de l’équipe au Ghana et en Egypte, comme vice-président audit conseil a,  le moins que l’on puisse dire, mis son grain de sel dans un moteur déjà enrayé. Sans l’avouer explicitement, Fahd Halfaïa, directeur général et principal pourvoyeur des fonds du club, est contre la nomination de l’ex-candidat au poste de président du CSA. Ce refus risque d’envenimer un peu plus la situation du club, au bord de la faillite.

Relever le défi même avec peu de moyens

Le manager de l’ESS, Hicham Bouaoud, a tenu à apporter quelques explications quant à la gestion du club par la nouvelle direction, qui a pris les rênes en début de saison. «Nous avons pris l’équipe dans des conditions très difficiles, avec des caisses vides et des dettes cumulées, mais cela ne nous a pas empêchés de faire de notre mieux pour améliorer la situation», a souligné Bouaoud, qui a rappelé que le club avait une masse salariale de 3 milliards par mois, mais cela n’avait pas fait peur aux dirigeants. Ces derniers ont pris leurs responsabilités et ont régularisé, de leurs poches, toutes les primes, en attendant de faire de même avec les salaires. Il déplore le fait que le club ne dispose pas de gros sponsors et n’ont pas été aidés par les autorités locales. Par ailleurs, le manager de l’Entente de Sétif ne s’est pas privé d’égratigner l’ancien président de l’ESS, Hassan Hammar. Il a rappelé que l’actuelle direction n’a pas libéré de joueurs gratuitement, comme cela s’est fait par le passé quand Benlamri avait quitté l’équipe sans que le club n’en bénéficie de son transfert, sachant que cela s’est fait lors de la période où Hammar gérait le club. Il dira aussi que les dirigeants actuels travaillent avec abnégation pour améliorer la situation du club.

W. D.

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