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La faillite tactique de Bouakkaz

La lourde défaite face à la JSK est certes le résultat du laisser-aller de la direction et de la grève des joueurs qui a duré près d’un mois et demi, mais elle est aussi la conséquence de la faillite tactique de l’entraîneur qui n’a pas su comment gérer les péripéties du match mais aussi comment réagir aux changements, aussi bien tactiques que des joueurs effectués par son homologue de la JSK, Denis Lavagne.

En effet, Bouakkaz n’a pas réalisé un bon coaching. Il s’est contenté d’assister à la débâcle de son équipe sans réagir. Certes, il n’avait pas de solutions sur le banc des remplaçants, après le départ de plusieurs joueurs cadres, mais ses choix n’ont pas été judicieux. Il assume une grosse part de responsabilité dans cette défaite qu’il aurait pu au moins tempérer, au vu de la lourdeur du score, car il faut l’avouer, l’équipe n’a pas perdu sur un score aussi large, sur son terrain, depuis des années. Au moment où son team était mené deux buts à zéro en seconde période, au lieu de muscler sa zone de récupération pour au moins réduire le danger des attaquants adverses, il s’est contenté de changements poste par poste, en attaque et en défense, au lieu d’opérer des replacements tactiques. Résultat de cette erreur, les joueurs de la JSK ont trouvé devant eux de grands boulevards qu’ils ont exploités pour réaliser une large victoire. A partir du second but, toutes les autres réalisations l’ont été sur des contres menés à partir du camp adverse, et cela aussi n’a pas poussé Bouakkaz à réagir, se contentant de contempler le naufrage de son équipe. L’entraîneur devrait revoir sa copie. Certes, ses choix en matière de joueurs sont limités, mais il peut au moins faire l’effort de tenter de présenter un onze équilibré lors des prochaines sorties. Le visage présenté face à la JSK n’augure rien de bon et sauf un sursaut d’orgueil, l’équipe se dirige tout droit vers la Ligue amateur.

A. A.