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Bras de fer direction-joueurs grévistes

Les dirigeants ont adressé une mise en demeure à l’entraîneur Djamel Benchadli pour lui rappeler qu’il est en situation d’abandon de poste et qu’il devrait reprendre le plus vite possible le travail pour ne pas subir les sanctions prévues par la réglementation en vigueur. En effet, depuis jeudi dernier, les dirigeants ont mandaté un huissier de justice pour consigner les absences aux séances d’entraînement.

Cette mesure concerne aussi bien l’entraîneur que les joueurs qui n’ont pas rejoint les entraînements au stade Akid- Lotfi. Les joueurs qui poursuivent leur mouvement de grève entamé depuis le retour de l’équipe d’Alger, après son match retard contre le CRB, sont en train faire le forcing pour pousser la direction à leur verser leurs arriérés de salaires. C’est un véritable bras de fer qui est engagé avec la direction, au détriment du club qui voit les échéances approcher à grands pas. En effet, l’équipe est appelée à reprendre la compétition en recevant, le 4 mai, le CSC, avant de se rendre à Sétif pour jouer sa qualification en Coupe de la ligue, quatre jours plus tard, face à l’ESS. Ce sont des rendez-vous importants que le Widad ne doit pas rater s’il veut reprendre la compétition sur de bonnes bases. La situation est mal engagée, puisque l’équipe senior s’entraîne sous la houlette de Djawad Yadel, avec un effectif où manquent les titulaires et où figurent pas moins d’une dizaine d’éléments de la catégorie espoirs. Les dirigeants qui estiment avoir tout fait pour convaincre les joueurs de reprendre les entraînements ont affirmé qu’ils sont prêts à faire confiance aux jeunes du cru si la situation reste bloquée. «On est prêts à terminer la saison avec les espoirs. On ne peut pas céder au chantage des grévistes qui sont au courant de la situation difficile que connaît la trésorerie du club. Il y a des moyens pour réclamer, à l’instar de la CNRL. Ils n’ont pas recouru à cette instance pour la simple raison qu’ils n’avaient pas de propositions et qu’ils ne pouvaient pas se faire libérer et terminer la saison chômeurs. On ne va pas céder à leur chantage», affirme un dirigeant.

Ahmed A.