MCA

La direction peine à lancer son mercato

Une semaine est déjà passée depuis le lancement du mercato, mais du côté du Mouloudia, on ne voit rien venir. Une situation qui commence à donner des soucis aux supporters qui s’attendent à un recrutement de choix, surtout après avoir constaté plusieurs carences au sein de leur effectif qui s’éloigne d’un match à l’autre des premières places.

Cela donne déjà lieu à une grosse pression sur les épaules des dirigeants, à leur tête le président du club, Almas, et le directeur sportif, Bourayou. Dans les fiefs du Doyen, on n’est toujours pas prêts à pardonner aux deux hommes leur échec lors du mercato exceptionnel de fin janvier dernier, en ne parvenant à engager aucun nouveau joueur. Au contraire, l’équipe a enregistré le départ de deux éléments, rendant très réduit le champ de manœuvre du staff technique. Pourtant, la direction du Doyen était la première à avoir revendiqué l’ouverture d’une nouvelle période d’inscription des joueurs pour renforcer ses rangs, en vue de la phase de poules de la Ligue des champions africaine. Mais Almas et ses assistants sont sortis bredouilles de ce mercato ‘’exceptionnel’’, dont ont profité d’autres clubs, à l’image de l’USMA. Un scénario que la galerie mouloudéenne ne souhaite pas se reproduire cette fois-ci, même si les prémices d’un autre échec programmé sont déjà là. On fait allusion à cette histoire du Franco-Algérien, Abdelrafik Gérard qui, aussitôt arrivé est aussitôt reparti, non sans s’accrocher avec le directeur sportif. Un incident qui a été beaucoup commenté dans l’entourage du Doyen et a été même qualifié de ‘’scandale’’ de trop. En tout cas, la direction algéroise est dos au mur. Elle est censée rectifier le tir pour se réhabiliter aux yeux de ses supporters. A l’adresse de ces derniers, le président Almas, via un communiqué de presse, s’est engagé à recruter notamment un avant-centre étranger. Il a même rassuré que des contacts sont entrepris avec la cible en question, et qui sont entourés de la plus grande discrétion pour garantir la réussite de la transaction. Depuis, à Bab El Oued et dans les autres fiefs du vieux club de la capitale, on attend avec impatience d'accueillir ce grand attaquant promis par le président, bien que cela risque de ne pas suffire pour remettre l’équipe sur rails, vu que d’autres insuffisances persistent aussi bien en attaque qu’en milieu de terrain.

Pas de libérés avant l’arrivée des recrues

Selon nos informations, la direction du Mouloudia a demandé à l’entraîneur Amrani de lui communiquer la liste des joueurs à libérer, sachant que certains éléments n’ont pas du tout convaincu. Mais le patron technique des Vert et Rouge refuse pour le moment le départ de quelque joueur que ce soit, surtout qu’il dispose déjà d’un effectif très réduit. En effet, le départ de Djabou et El Moueden a déséquilibré l’effectif des Vert et Rouge, au moment où Amrani souhaitait avoir entre les mains un groupe étoffé pour faire face aux échéances qui attendent l’équipe pour la suite de la saison. Du coup, Amrani, qui a exigé d’engager trois nouveaux joueurs, tous évoluant dans le secteur offensif, au cours du mercato actuel, attend d’abord que les joueurs ciblés viennent renforcer les rangs de son équipe, avant de trancher sur le dossier des joueurs à libérer.

Bichari : «Il n’y avait pas penalty pour Belkacemi»

L’ancien arbitre international, Mohamed Bichari, en revenant sur le derby USMA - MCA, a jugé ‘’juste’’ la décision de l’arbitre de cette rencontre en n’accordant pas de penalty à l’attaquant usmiste, Belkacemi, dans l’action du duel qu’il a eu à l’intérieur de la surface de réparation avec le défenseur mouloudéen Haddad. Cette action a soulevé la polémique et les Rouge et Noir ont crié au scandale, estimant que le referee les a privés d’un penalty qui aurait permis à leur équipe de décrocher les trois points de la victoire.

Amrouche : «Nous avons hérité d’un effectif déséquilibré»

L’entraîneur-adjoint du Mouloudia, Lotfi Amrouche, a estimé que l’anniversaire du centenaire que le club s’apprête à fêter l’été prochain est en train de constituer une pression négative sur ses joueurs, ce qui explique leur incapacité à remporter le moindre match en championnat depuis déjà huit rencontres. «Nous sommes en train de tout faire pour libérer les joueurs de cette pression négative qui pèse sur leurs épaules et qui est en train de leur jouer un mauvais tour. Dans leur pensée, le fait que le club se prépare à fêter son centenaire, ils croient qu’il est obligatoire de remporter le titre de champion à l’occasion du centenaire. Cela s’est répercuté négativement sur leur rendement sur le terrain, au point où ils ont même perdu leur football. Depuis notre arrivée aux commandes techniques, nous essayons de parler aux joueurs et les aider justement à se débarrasser de cette pression supplémentaire et inutile», dira le bras droit d’Amrani. Profitant de l’occasion, le jeune technicien algérois a pris la défense de son patron à la barre technique du Mouloudia. «C’est un entraîneur très bosseur. Certains se sont empressés pour porter un jugement à son encontre, alors qu’il n’est là que depuis deux mois. Un autre coach à sa place n’aurait jamais accepté d’accompagner l’équipe au Caire, après seulement une séance d’entraînement. Mais Amrani a pris des risques et a relevé le défi en revenant avec un point. Cela, certains ont tendance à l'oublier. J’étais sidéré d’entendre certains dire que les joueurs refusent de travailler avec Amrani. Je suis un enfant du club et je connais tous ses rouages. Croyez-moi, tout cela n’est que pur mensonge», s’est-il insurgé. Evoquant toujours les débuts de l’actuel staff technique avec les gars de Bab El Oued, Amrouche a révélé qu’à leur arrivée, ils ont fait subir aux joueurs des tests physiques qui ont révélé qu’ils n’étaient pas au top de leur forme, ce qui a compliqué d’emblée leur travail. Ce n’est pas tout, puisque l’entraîneur-adjoint a regretté au passage avoir hérité d’un effectif déséquilibré. «Par exemple, au milieu de terrain, nous ne disposons que d’un seul élément à vocation offensive (Bourdim)», a-t-il déploré. Concernant le mercato, il a fait savoir que le staff technique réclame le recrutement d’un milieu offensif, un avant-centre et un attaquant de couloir. A propos de la prochaine sortie africaine face au Zamalek, programmée le 3 avril, Amrouche a préféré ne pas en parler, estimant que toute la concentration de l’équipe va vers le rendez-vous de demain face à l’ASO, dans le cadre de la mise à jour du championnat. Un rendez-vous dont les Mouloudéens devront profiter pour stopper l’hémorragie.

L’agent de Gérard a voulu arnaquer le Mouloudia

Si on se réfère à Lotfi Amrouche, l’agent du joueur franco-algérien, Abdelrafik Gérard, a voulu arnaquer le club, en assurant au staff technique que son poulain est resté inactif pendant les trois derniers mois seulement. Mais une fois que l'intéressé est arrivé à Alger, en fin de semaine, il a fait savoir qu’il était sans club depuis dix mois. D’ailleurs, la physionomie du joueur montrait aisément qu’il était à l’arrêt depuis un bon bout de temps, ce qui explique la décision de la direction algéroise de renoncer à le mettre à l’essai.

A. B.