Jeudi 17 Octobre 2024

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ESS - Les dirigeants ne savent plus où donner de la tête

L’Entente au bord de la faillite

L’ES Sétif est plus que jamais dans l’embarras, dû à une situation économique très difficile, en raison de la pandémie du coronavirus qui freine l’élan sportif du club. La situation financière de l’équipe phare de Aïn El Fouara est des plus compliquées. Le nouveau conseil d’administration ne s’attendait pas à récupérer une épave. Une bombe à retardement qui risque d’exploser à tout moment.

Face à des dettes de plus de 40 milliards de centimes, des salaires impayés depuis de nombreux mois, le président du conseil d’administration, Abdelhakim Serrar, et son groupe ne savent plus où donner de la tête. Piégé par la gestion antérieure des plus catastrophiques, le nouveau comité directeur se trouve dans une impasse et avec des problèmes difficiles à résoudre. En l’absence de sponsors et d’une entreprise susceptible de mettre un terme aux malheurs de l’un des plus grands clubs du pays, l’Entente fonce droit vers le mur. Le mal de l’Aigle noir est profond. Malgré les appels des dirigeants et des supporters, les pouvoirs publics, qui ont pourtant trouvé le moyen de placer certains clubs sous la coupe de grandes sociétés, tardent à venir au secours d’un club qui fait honneur au pays. Sollicitée pour une avance de 2 milliards de centimes puis les défalquer des 275.000 dollars de dividendes de sa présence en phase de poules de la Coupe de la CAF, la Fédération algérienne de football a dit non aux dirigeants de l’ESS. Ces derniers ont éprouvé les pires difficultés à convaincre Djahnit, Karaoui, Bekakchi, Nemdil, Debbari, Ghacha et Laribi d’effectuer le double voyage au Ghana puis en Egypte, sans être payés. Ne pouvant trouver aussi facilement plus de 70 millions de dinars avant le retour de l’équipe du Caire où aura lieu, le 17 du mois, la confrontation Ahli Benghazi - ESS pour le compte de la 2e journée, les dirigeants risquent de perdre la face et de plonger le club dans une crise aux graves conséquences, eux qui ont pourtant pris des engagements avec les sept joueurs précités. Si elle veut éviter la rupture et une grève, l’équipe dirigeante est obligée de trouver des solutions. Profitant de la dernière visite de Sid-Ali Khaldi, ministre de la Jeunesse et des Sports, à Sétif, le président du conseil d’administration, Serrar, a longuement discuté avec lui, mais ce dernier n’a rien promis. Une chose est sûre, la gestion financière de l’Entente de Sétif est loin d’être à la hauteur de sa gestion sportive. En somme, c’est l’état d’alerte à la direction.

La direction précise : «Aucune aide du MJS»

Contrairement aux informations rapportées concernant une subvention d'une valeur de deux milliards de centimes, octroyée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, le club sétifien a tenu à apporter des précisions. Dans un communiqué, il affirme : "Dans un souci d'éclairer l'opinion publique, l’administration du club nie avoir perçu cet argent afin de contribuer à la couverture des frais des voyages au Ghana et en Egypte. Le club exprime, en parallèle, ses remerciements les plus sincères aux autorités locales, qui n’ont jamais lâché le club en toutes circonstances. Depuis le 15 novembre 2020, le club a bénéficié de deux subventions d'une valeur de 2 milliards chacune".

Vers une démission collective du conseil d’administration ?

Face aux innombrables blocages qui asphyxient le quotidien de la SSPA-Black Eagles, la relation entre les membres du nouveau conseil d’administration s’est déjà fissurée. On parle sérieusement d’une démission collective, ce qui va accentuer un peu plus les malheurs du club, se trouvant au bord de la faillite. L’option d’une démission collective est plus que jamais à l’ordre du jour. Sans sponsors et aucune manne financière, il serait illusoire de croire au sauvetage d’un club qui réalise pourtant d’excellentes performances.

Depuis l’arrivée du nouveau CA

Halfaïa : «20 milliards ont été déjà dépensés»

Le directeur général de la SSPA-Black Eagle, Fahd Halfaïa, a réagi à tout ce qui se dit sur la gestion du club depuis quelque temps. Un des responsables les plus influents de l’ESS a assuré que la situation est, certes, compliquée, mais les dirigeants font le maximum pour s’en sortir. «Depuis notre arrivée à la tête de la SSPA-Black Eagles, nous avons dépensé pas moins de 20 milliards de centimes. Il faut savoir que chaque déplacement en Afrique coûte plus de 1,5 milliard de centimes. Le double déplacement au Ghana et en Egypte a coûté environ 4,5 milliards», a-t-il souligné. Concernant la situation salariale des joueurs, Halfaïa a fait savoir que sa direction fait tout pour l’apurer. «Nous avons versé 80% de l’argent des joueurs en plus des primes de matches, dont la valeur est estimée à 4 milliards. Il reste encore quelques cas à régler. Ce ne sera pas aisé, mais nous œuvrons à la régularisation de tout le monde le plus vite possible», a-t-il indiqué. A propos de l’argent que l’ESS doit verser au club ghanéen pour qualifier le joueur Daniel Lomotey, le dirigeant sétifien se veut rassurant, même s’il ne confirme rien. «L’affaire Lomotey sera réglée très prochainement et l’entraîneur Nabil El-Kouki n’a à aucun moment exercé la moindre pression sur la direction pour accélérer sa qualification», a-t-il affirmé, avant d’indiquer que c’est le président du CA, Abdelhakim Serrar, qui est chargé de discuter avec les pouvoirs publics au sujet de la situation du club et, surtout, demander des aides financières pour les déplacements en Afrique.

L’ex-Usmiste Cherifi a rendu visite aux joueurs

L’ancien défenseur latéral gauche de l’USM Bel Abbès et de l’USM Alger, Redouane Cherifi, a rendu visite à la délégation sétifienne, qui se trouve au Caire depuis jeudi. L’Algérien a tenu à saluer ses compatriotes et les soutenir en prévision du match face à Al-Ahli Benghazi, prévu mercredi. Une visite très appréciée par les Sétifiens.

W. D.

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